C’est tout naturellement que, pour la quatrième fois consécutive, l’ASKO de Kara s’adjuge le titre de champion national. Sans soleil ni feu dans le jeu dans un sens propre, mais avec application au niveau du manager-technicien Jean-Paul Abalo et la détermination de ses joueurs. Le tout, sous l’impulsion du président Mey Gnassingbé…
Quatre fois successivement champion du Togo, sans aucune contestation, l’ASKO a le mérite de réaliser cet exploit. Et quand on pense aux éléments qui l’ont concrétisé, aucun doute qu’on pointe son dernier rempart Mahadiou Sama, un titulaire incontestable qui répugne à céder devant n’importe danger. Son assurance sans doute devrait être suscitée par une défense bien huilée et convaincante à l’instar des centraux Fabrice Agbotcho et Kangni Ama Tchoutchoui. Sans faire allusion aux hommes de couloirs Roland Amouzou et Madjedje Djalilou.
Deux supers créateurs, Efoé Novon et Womé Dové ont animé durant la saison le milieu soutenu par deux machines à buts (28 pour les deux), Yéré Justin et Ouatara Moutalibou.
Un champion avant l’heure, intraitable durant le championnat
Ceci dit, les véritables acteurs de ce quatrième sacre national de l’ASKO sont ainsi définis. L’explosion de joie qui devrait l’accompagner, est arrivée naturellement avant l’heure. Tant en aucun moment, le champion en titre déjà trois fois n’a été bousculé. Les protégés de Mey Gnassingbé vont devoir défendre une énième fois (4 ou 5e) le titre de champion et par ricochet défendre sur le continent, la Ligue africaine des champions. On fait à chaud le bilan de la participation, cette saison de cette compétition qui l’a renvoyée à la Coupe de la CAF et on saura à quoi se tiendra l’ASKO.
La valeur de l’ASKO doit être redéfinie désormais
Les champions du Togo qui ont évolué tout le long de cette saison dans une certaine lucidité assumée où la sérénité est bien au rendez-vous, n’ont courbé nullement une seule fois l’échine. Ils font partie de ces champions qui doivent normalement, occuper une bonne place dans l’esprit des observateurs sportifs du football continental.
Autant pour ses dirigeants, dont le président Mey Gnassingbé de commencer par tirer le taureau par les cornes, en bouleversant les choses. Afin que désormais, le staff technique et les acteurs du jeu sur la pelouse aient le volume indispensable. Etant donné que la professionnalisation du football togolais soit conforme aux clubs togolais, en priorité l’ASKO.
Ce club du septentrion, une, deux, trois et quatre fois, champion du Togo, on ne s’en plaindra pas. Sauf que la fierté des éléments, auteurs de ces belles aventures, devraient être connus et relevés aux yeux de leur pays à leur juste valeur. L’ASKO devra définir sa puissance et faire en sorte qu’à partir de son quatrième titre, on en vienne plus encore à parler de manque d’expérience ou de manque de vision.
Yves de Fréau/csi