Le dimanche 18 juin 2023, il était bien présent à Nelspruit en Afrique du Sud à Mbombela Stadium dans le cadre de la 5e journée des éliminatoires de la CAN 2023 entre l’Eswatini et le Togo. Et comme toujours, harponné de son numéro 15 tabou…
Si près du gardien de but des Eperviers du Togo, Wassiou Ouro-Gneni et si loin de leur réseau offensif. La place qu’il occupait, n’était pas celle qu’un certain sélectionneur du Togo Stephen Keshi en le découvrant en 2005, l’avait placée. Pour cette rencontre, il faisait juste office de défenseur. L’un des trois décidés par le coach Paulo Duarte. Si ce footballeur m’était conté, à l’heure de cette opposition du 18 juin 2023, je ne saurais d’abord manquer de dire que cet Epervier, venait de survoler ses 39 années de vie. C’est donc, peu dire que de vouloir parler de sa carrière de footballeur professionnel.
Une pioche essentielle au service de la sélection nationale du Togo
Pour l’ancien technicien nigérian qui l’avait déniché de France à CS Louhans-Cuisseaux en 2004-2005 et l’avait aperçu lors de ses premières sorties, le problème de la récupération des ballons en milieu de terrain est résolu. Ce n’était que la révélation à ce poste de Alaixys Romao. Le jeune homme, un calme taiseux sous pardessus au sourire invisible et dur à volonté. Comme lui prescrivent ses tâches sur toute pelouse. Rien d’autre qu’une allure venant de lui pour trahir ce joueur déterminé dans son job de milieu défensif pur.
Depuis près de 25 années à garder intact un professionnalisme vis-à-vis de beaucoup de clubs dont le tout dernier Ionikos FC qu’il vient à peine de quitter pour un nouveau challenge. Bien sûr, au profit d’Athens Kallithea FC qui évolue en deuxième division grecque. L’international togolais se sent toujours d’attaque et même à près de 40 ans (18 janvier 2024), de nouvelles perspectives ne semblent guère l’effrayer. Et c’est tant mieux pour le sélectionneur du Togo, Paulo Duarte, dans sa nouvelle approche de trois défenseurs derrière ses milieux de terrain au niveau des Eperviers.
Depuis plus d’une quinzaine d’années, il a marqué les esprits
C’est bien connu que tous les milieux défensifs au Togo n’ont pas l’opportunité de marquer les esprits autant. Alaixys Romao l’a fait depuis des années…et désormais, il a d’autres missions à effectuer en équipe nationale. Lui qui, après des services rendus à de nombreuses formations à l’instar de CS Louhans-Cuisseaux (2004-07), Grenoble Foot 38 (2007-10), FC Lorient (2010-13), Olympique de Marseille (2013-16), Olympiakos Le Pirée hors de l’Hexagone et pour revenir en France au Stade de Reims entre 2018 et 2020. La sacrée réputation qu’il traine est qu’il a été dans sa carrière de club, un collecteur avéré de cartons jaunes…
Une autre saison passée au pays des Tricolores au sein de EA Guingamp (2020-21), le voilà reparti à l’étranger au service de Ionikos Nikaia, un club de Grèce jusqu’à la fin de la saison 2023. Le milieu défensif devenu l’un des trois défenseurs de son club, et qui excellait par moment comme arrière central en club et parfois en sélection a été dans ce rôle tout dernièrement. C’était lors de la 5e et avant dernière journée des qualifications de la CAN 2023 où le Togo est sorti victorieux de l’Eswatini en Afrique du Sud.
Les clubs sont nombreux à profiter des services de ce footballeur international togolais, qui à 18 ans s’est converti à l’islam, à la Mecque. Plus tard, il a commencé par assumer les mêmes charges au nom de sa patrie depuis 2005 jusqu’aujourd’hui. Trainant partout où il se trouve l’indispensable hargne dans son jeu. Sa vie n’a été que ça et si on est appelé à la conter, cela se résumerait à un mot : Eternel ! Si je devrais conter la carrière de ce footballeur togolais, je dirais qu’il est éternel !
Yves de Fréau/csi