Andrew Kamanga a été reconduit pour un troisième mandat à la présidence de la Fédération zambienne de football (FAZ), élu sans opposition pour le cycle 2025-2029. Cette réélection s’est imposée comme une formalité après la disqualification de tous ses adversaires, une situation qui suscite de nombreuses interrogations au sein du football zambien.
Le comité électoral de la FAZ a confirmé que Kamanga était le seul candidat à remplir les critères d’éligibilité, laissant ainsi la voie libre à l’administrateur de 58 ans, qui dirige la fédération depuis 2016.
Huit autres candidats, dont l’ancien secrétaire général Adrian Kashala, l’ex-vice-président Emmanuel Munaile et le propriétaire du club MUZA, Keith Mweemba, ont été écartés par la commission électorale pour non-conformité aux exigences statutaires.
Parmi les recalés figurent également les journalistes Godfrey Chikumbi et Alex Njobvu ainsi que les administrateurs Francis Hamfwiti, Machacha Shepande et Mumbo Lombe.
Le président du comité électoral, Ronald Haatongo, a expliqué que l’ensemble des candidatures avaient été soumises à un test d’intégrité et examinées en fonction des statuts de la FAZ.
Il a officialisé la reconduction de Kamanga en déclarant qu’il était le seul candidat à présenter des documents conformes. Une fenêtre d’appel reste néanmoins ouverte jusqu’au 22 février 2025, laissant aux candidats disqualifiés une ultime chance de contester leur exclusion.
Cette situation a provoqué des débats au sein de la communauté sportive zambienne, certains s’interrogeant sur la transparence du processus électoral et sur les implications d’une élection sans réelle concurrence.
Depuis son accession à la présidence de la FAZ en 2016, Kamanga a introduit plusieurs réformes, notamment en matière de gouvernance et de développement du football féminin et des jeunes. Toutefois, son mandat n’a pas été exempt de critiques, en raison de l’incapacité de la Zambie à renouer avec son glorieux passé sur la scène internationale.
L’équipe nationale masculine peine à retrouver son lustre d’antan, malgré la montée en puissance des Chipolopolo Dames, désormais considérées comme l’une des meilleures sélections africaines.
Avec quatre années supplémentaires à la tête de la fédération, Kamanga devra redoubler d’efforts pour restructurer le football zambien et redonner espoir aux supporters. Son agenda comprend notamment la qualification de la Zambie pour les grandes compétitions internationales, dont la Coupe du Monde de la FIFA.
Cette réélection survient également à un moment stratégique pour Kamanga, qui brigue un poste au sein du Conseil de la FIFA pour l’Afrique lors des élections prévues le mois prochain au Caire.
Alors que les appels et contestations pourraient encore modifier la donne, Andrew Kamanga conserve pour l’instant une mainmise totale sur le football zambien, une situation qui, bien que légale, alimente les débats sur l’état de la démocratie au sein de la FAZ.
Kodjo A
Crédit photo :DR