Le Président de la FIFA, Gianni Infantino et la directrice générale de l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC), Ngozi Okonjo-Iweala, ont exprimé leur intention de l’indépendance économique des femmes. Ainsi l’instance mondiale sportive prend part au programme “Coton-4” de l’OMC.
Au Bénin, au Burkina Faso, au Tchad et au Mali, mais aussi dans les pays comme la Côte d’Ivoire et le Niger, le coton est une source de revenus importante pour les foyers et les exportations. La FIFA et l’OMC s’engagent donc ensemble au moyen d’agrandir la part de ces pays dans le coton utilisé pour la fabrication des vêtements de sport.
Gianni Infantino et Nkonjo-Iweala ont échangé dans le cadre de Making Trade Score for Women ! (“Faire marquer le commerce pour les femmes”), une série de tables rondes organisée au siège de l’OMC à Genève, en Suisse.
“Dans le sport comme partout ailleurs, les femmes méritent les mêmes récompenses que leurs homologues masculins. Malheureusement, cela n’a que rarement été le cas. Il faut donc saluer l’attitude volontariste de la FIFA qui, sous la présidence de Gianni Infantino, semble bien décidée à faire bouger les choses. La Coupe du Monde Féminine à venir représente une excellente occasion de parler d’égalité dans le sport, mais aussi et surtout de réfléchir à la façon dont les retombées économiques du football pourraient être mieux réparties“, a relevé Mme Okonjo-Iweala.
La directrice générale de l’Organisation Mondiale du Commerce a ensuite enchaîné, revenant sur la possibilité d’accroitre les liens entre l’OMC et la FIFA.
“Je vois des opportunités sur le plan commercial. Si nous parvenons à créer une synergie avec la volonté de la FIFA et d’autres acteurs de développer le football dans les pays émergents, tous les ingrédients seront réunis pour une augmentation de volume des services commerciaux. Nous sommes présents sur le terrain pour relever ce défi. Les pays du Coton-4 représentent un premier pas dans cette direction. Si l’initiative est couronnée de succès, nous pourrons étendre notre partenariat à d’autres domaines de la production de biens sportifs”.
Gianni Infantino sait en ce qui le concerne que le football représente un marché de plus d’USD 200 milliards, dans lequel l’Europe pèse pour 70 pour 100. Sa conclusion est donc que d’autres régions du monde sont loin d’exploiter tout leur potentiel. Ainsi, affirme-t-il ceci : “Pensez un peu au potentiel qui existe au-delà des frontières de l’Europe. L’initiative “Coton-4” s’inscrit dans cette réflexion“.
Yves de Fréau/csi