À quelques mois des élections fédérales d’août 2025, la Fédération sénégalaise de football (FSF), présidée par Augustin Senghor depuis 2009, se trouve dans une situation financière délicate.
Son rapport 2024 présenté le 23 mai dernier, révèle un déficit de 2,4 milliards de FCFA, une trésorerie en chute libre (-58 %), et des subventions réduites de moitié.
Une situation alarmante qui soulève de vives interrogations sur la gestion des finances du football sénégalais, surtout dans un contexte post-CAN marqué par l’élimination prématurée des Lions de la Teranga en Côte d’Ivoire.
Les chiffres sont édifiants : les recettes ont chuté de 52 %, principalement à cause de la perte des primes FIFA/CAF et du désengagement des sponsors. Pourtant, la FSF a versé 1,76 milliard FCFA en primes et subventions malgré les contre-performances. Une décision qui divise.
Pire encore, 734 millions FCFA de matériel sportif ont été achetés mais n’ont jamais servi, restant stockés et laissés à l’abandon. Le flou s’épaissit avec les 3,3 milliards FCFA engagés dans des “services extérieurs” sans aucune justification claire.
Ce rapport financier suscite de vives critiques et met en cause la transparence au sein de la FSF. Où va réellement l’argent du football sénégalais ? Une question brûlante qui appelle à une réponse urgente des autorités sportives et de l’État.
Hugues T.
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