Ce lundi 27 janvier 2025, la Fédération Togolaise de Football (FTF) a lancé la deuxième session de formation pour les entraîneurs de football féminin, un programme ambitieux destiné à professionnaliser davantage ce secteur tout en favorisant l’inclusion sociale et l’égalité des genres.
Pendant cinq jours, 40 participants, dont 20 femmes et 20 hommes, auront l’opportunité de renforcer leurs compétences grâce à un enseignement qui mêle théorie et pratique. L’initiative, en partenariat avec la FIFA et la GIZ, s’inscrit dans le cadre du projet « Le Sport au service de l’émancipation des femmes », qui vise à offrir aux entraîneurs locaux les outils nécessaires pour relever les défis de l’inclusion et du leadership dans le sport.
Lors de la cérémonie d’ouverture, le secrétaire général de la FTF a souligné l’importance de cette formation. Il a expliqué que « le football féminin représente un puissant levier pour combattre les inégalités. Vous, les entraîneurs, êtes bien plus que des techniciens : vous incarnez des exemples de leadership et de confiance. À travers le football, nous offrons aux femmes une tribune pour exprimer leur talent, dépasser les stéréotypes de genre et trouver leur place dans la société. » Ses propos ont réaffirmé l’engagement de la FTF pour la promotion de l’égalité des genres et l’autonomisation des femmes, non seulement sur les terrains, mais aussi dans la société togolaise en général
Kossigan Koudannou, formateur principal à cette session, a également partagé sa vision. Selon lui, « les performances des athlètes ne peuvent être obtenues sans un environnement qui leur offre les conditions de développement social et humain. Parler de sport pour le développement est essentiel pour le développement humain et sociétal. » Il a ajouté que trop souvent, l’accent est mis uniquement sur les aspects tactiques, techniques et physiologiques du sport, négligeant l’importance de l’encadrement social et moral. « On fait de l’encadrement sportif et on se concentre uniquement sur les aspects tactiques, techniques et physiologiques. Pas le côté social, moral, humain. Pourtant, il y a peu de chances pour un enfant de devenir un sportif aguerri sans cet environnement. La question du sport pour le développement consiste à transmettre aux encadreurs des compétences pour développer chez les jeunes un certain nombre de compétences personnelles, sociales, méthodologiques et professionnelles qui puissent les aider à devenir des personnes totalement épanouies », a-t-il expliqué.
Cette formation est bien plus qu’un simple programme de perfectionnement technique : elle vise à transformer le rôle des entraîneurs en véritables acteurs du changement, capables de promouvoir l’égalité et de développer le potentiel humain et social des jeunes. Le football féminin, en particulier, apparaît ainsi comme un outil puissant pour façonner une société plus inclusive et plus juste, en offrant aux femmes et aux filles une nouvelle visibilité et une plus grande autonomie.
Le programme a donc tous les atouts pour contribuer à la fois à la professionnalisation du football féminin au Togo et à l’émancipation des femmes, avec un impact au-delà des terrains de football.
Kodjo A
Crédit photo : DAF Studio
