En ce 8 mars, journée internationale des droits des femmes, Togoville a vibré au rythme du Maracana avec plusieurs événements majeurs qui marquent un tournant dans l’histoire de cette discipline au Togo.
L’occasion a été saisie pour lancer officiellement la saison sportive du Maracana togolais, sous la houlette de Vitalis Kagni Amatekoe, président de la Fédération Togolaise de Maracana. Cette journée a été marquée par une démonstration du Maracana, un match d’exhibition de Maracana féminin et un mini-tournoi regroupant plusieurs clubs.
« C’est pour nous aujourd’hui l’occasion de voir le premier match officiel, organisé par la fête Thomas, au niveau de la gente féminine. C’est à vous dire tout simplement que les femmes ont les droits. Et les femmes ont également le droit de faire le sport, de pratiquer le Maracana. C’est le sens de cette activité de ce jour : l’inclusion au niveau du Maracana, au niveau des femmes. »
Cette avancée pour le Maracana féminin s’est accompagnée de la mise en place d’une équipe à Togoville, ville qui, jusqu’ici, ne comptait aucune formation dans cette discipline. L’événement a ainsi permis de poser les bases du développement du Maracana dans cette localité.
« Aujourd’hui, comme vous pouvez le voir en fond, une équipe de Togoville, l’équipe habillée en rouge, est en train de jouer. Et c’est la première fois que nous faisons découvrir le Maracana à Togoville. Nous voulons donc implanter, planter les graines du Maracana à Togoville. Une équipe va naître, une équipe est déjà en train de naître. Bientôt, cette équipe pourra jouer le championnat national. »
La journée a également rassemblé plusieurs formations phares du Maracana togolais, notamment Gbohloe-su Maracana Club des Lacs, Santos Maracana Club de Hahotoé et l’équipe de la Fédération Togolaise de Maracana. En plus des festivités sportives, la rencontre a été l’occasion pour les acteurs du Maracana d’échanger sur les perspectives de la discipline et de poser les bases administratives de la nouvelle saison.
« Le lancement, c’est pour pouvoir, après que nous ayons eu à échanger avec les acteurs majeurs du Maracana, c’est-à-dire les clubs, les dirigeants de clubs, ainsi que les arbitres, les officiels techniques et les supporters, lancer officiellement notre saison. Dans quelques jours, nous allons pouvoir lancer la saison sportive. Mais avant cela, nous aurons la saison administrative pour pouvoir faire les licences. »
Un élément clé de cette nouvelle saison est la mise en place d’une assurance offerte par le ministère des Sports pour l’ensemble des acteurs du Maracana.
« Nous rendons un vibrant hommage au ministère des Sports qui, cette année, nous donne l’opportunité d’assurer toute la fédération. Et pour pouvoir bénéficier de cette assurance, qui est gracieusement offerte par le ministère, il faudrait que tous les acteurs du Maracana, tous les pratiquants, puissent avoir des licences. C’est les licences qui vont permettre de déterminer l’appartenance à la Fédération Togolaise du Maracana. »
La nouvelle saison promet également des compétitions plus intenses et mieux structurées. Le championnat national adopte désormais la formule arc-en-ciel, qui garantit la participation de toutes les tranches d’âge, des jeunes de 18 ans aux vétérans de plus de 45 ans. Une innovation propre au Togo, qui va plus loin que le format international.
« Nous aurons la formule arc-en-ciel obligatoire pour tous les clubs. La formule arc-en-ciel, c’est-à-dire que tous les âges seront représentés. De 18 ans jusqu’à… Dès que vous pouvez tenir et que vous avez un certificat médical qui vous permet de jouer, vous allez pouvoir jouer. Donc, les 18 ans vont jouer. Les 35 ans vont jouer. Les 45 ans et plus également vont pouvoir jouer le championnat avec la formule arc-en-ciel. Mais l’innovation, c’est qu’au-delà de la formule arc-en-ciel, on va faire la part belle aux seniors. Ou plutôt aux super seniors. C’est-à-dire, les plus de 45 ans auront un championnat à leur taille, à leur niveau, pour qu’ils puissent jouer entre eux. »
Outre le championnat, la Coupe de l’indépendance prévue en avril et la Nuit du Maracana en décembre viendront enrichir la saison. Un partenaire mystère, dont le nom sera bientôt dévoilé, apportera son soutien pour donner encore plus d’envergure à ces compétitions.
Les ambitions du Maracana togolais ne s’arrêtent pas aux frontières nationales. Après avoir décroché la médaille de bronze lors de la dernière édition du Maramonde, la sélection togolaise vise cette fois l’or en 2025, en Guinée-Bissau.
« Eh bien, nous sommes revenus de notre compétition mondiale, auréolés du titre de médaille de bronze. Ça veut dire tout simplement que le Maracana Togo se porte bien. Et si vous avez vu le système de jeu du Togo, c’était l’un des meilleurs systèmes de jeu, qui était axé sur la circulation de balles, les déplacements, la coordination. On ne faisait plus du kick and rush. Ça veut dire tout simplement que le Maracana togolais se porte, au plan international, très bien. L’ambition que nous avons pour cette année, c’est de ne plus revenir au Togo, à la Maracane, qui se jouera à partir du 25 septembre 2025, en Guinée-Bissau, avec une médaille de bronze ou une médaille d’argent, mais avec la médaille d’or. Nous nous sommes souhaités une année en or cette année, et nous allons pouvoir revenir avec l’or. »
Et pour la première fois, la sélection togolaise se déplacera avec une équipe féminine, signe de l’évolution du Maracana et de son ouverture à tous les talents.
« L’innovation au niveau de la Maracane cette année, c’est que nous allons nous déplacer avec nos filles. Il n’y aura plus uniquement les garçons, mais les filles vont pouvoir jouer à la Maracane en Guinée-Bissau. Vous avez vu les filles jouer tout à l’heure. C’est le lancement du Maracana féminin au Togo, et nous sommes dans la perspective de participer à la Maracane en féminin. »
Avec ces réformes et cette dynamique, le Maracana togolais est en train de franchir un cap décisif. Entre expansion locale et ambitions internationales, cette nouvelle saison s’annonce comme une étape clé pour l’avenir de la discipline au Togo.
Kodjo A
Crédit photo :DR